Le temps des cerises

Les cerises font plier les branches des arbres et ma voisine me le certifie : c’est une année à fruits. Youpi ! On en mange par poignées, gare aux taches. Hier, j’en ai fait une provision pour des confitures. C’est long à dénoyauter ces petites griottes. La pulpe s’accroche aux noyaux et j’ai tout juste assez de sucre. Elles sont acides.

Les petites poches de mousselines qui flottent ? elles sont remplies de noyaux de cerises pour le goût. Mais pour la pectine, j’ai oublié d’ajouter du citron. Elle permet de gélifier la confiture sans ajouter de produit particulier. Quelquefois ça marche à merveille ; d’autres fois moins bien. C’est selon les fruits. Ou l’humidité dans l’air… Et puis, il arrive qu’un pochon se perce ou se détache et on se retrouve à repêcher dans le jus bouillonnant les noyaux un par un… les bonnes intentions ne sont pas toujours couronnées de succès.
Attention à ne pas se brûler avec la mise en pots et hop ! le plein de confitures pour l’année et des échanges de saveurs et savoir-faire entre copines (plus rare, avec des copains) en perspective.
Mais la famille reste aussi grande pourvoyeuse. Tout dépend des familles. La mienne est assez traditionnelle en la matière alors je reviens toujours de chez mon père avec des confitures, des noix, de l’huile de noix, des champignons cueillis par lui-même ou bien par ma soeur dans la Creuse, du vin de noix de l’oncle Hugues, du vin de feuilles de pêches de l’oncle Armand, un bocal de cerises du jardin ou encore une cagette de kakis de Jean-Christophe, mon neveu… échanges, convivialité, essais convaincants ou pas, régal, jeu quand il s’agit de deviner les ingrédients, joie toute simple.

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